LA TYRANNIE DES APPARENCES

Marre de ces modes qui polluent notre vie quotidienne et rendent nos enfants plus nigauds qu'ils ne le sont. Le phénomène selfie a infecté les réseaux sociaux tel un virus et le comportement de ceux qui s'adonnent à ces pratiques narcissiques finit par devenir exaspérant, surtout depuis l'apparition de ces perches grotesques.

Cette perpétuelle recherche d'admiration et d'approbation de l'autre vire définitivement au ridicule. Dès que l'on se connecte aux groupes de discussion de facebook, c'est l'avalanche d'indécence, de niaiseries voire d'autisme. Plus aucun doute à ce sujet : l'hyperconnexion ne rend pas plus intelligent et entraîne une dépendance malsaine chez certains. La maladie de "selfitis" est d'ailleurs désormais reconnue comme une pathologie psychiatrique par les médecins et la controverse subsiste toujours quant à la dangerosité des ondes électromagnétiques émises par nos smartphones, les antennes-relais et la wi-fi. Alors comment éviter de contracter ces nouvelles maladies du 21ème siècle et comment informer nos enfants ?
SELFIE DOMINATION DU PARAITRE
Publié par Rawai.fr - Mis à jour le 25/10/2024


  OH ! MON BEAU SMARTPHONE, DIS-MOI QUI EST LA PLUS BELLE ?

La génération hyper connectée cultive le culte de la personnalité à l’extrême sur les réseaux sociaux et en ce sens, le selfie incarne cet égo totalement décomplexé qui atteint des proportions démesurées… Le selfie permet de contrôler l'image que l'on souhaite donner de soi-même. On réalise généralement une image flatteuse de soi-même, on s'embellit au détriment de la réalité pour respecter des codes de beauté de plus en plus exigeants. On la poste pour se mettre en avant, pour se promouvoir auprès d'un public en majorité virtuel, en espérant décrocher la reconnaissance d'autrui.
Cette forme de narcissisme doublée d’un exhibitionnisme parfois malsain frise le ridicule ! 

Le genre humain perd les pédales dans ce nouveau monde numérique. Jadis, lors d'un voyage, on photographiait les autres, on s'employait à mettre en valeur le pittoresque les moeurs natives des indigènes et le folklore local, aujourd'hui on se met soi-même en scène, on ne se veut qu'en premier plan. Une façon de dire : "j'y étais et ce lieu est indissociable de ma présence". On pose devant un paysage, comme un chasseur le faisait avec un pied sur sa proie... Les plus beaux sites de la planète sont sacrifiés au détriment d'un faciès bien souvent disgracieux que l'on voit tous les matins devant sa glace et retouché systématiquement par la fonction flou optimisé d'un misérable logiciel effaçant rides et boutons.

On constate des comportements totalement ubuesques de la part des autoportraitistes et des réactions souvent pathétiques de leur public.

  • Ce que l'on voit au travers des selfies les plus narcissiques : "...On nage dans l'opulence... On claque du blé à tout va... On s'aime à la folie... On est hyper bronzé... J'ai l'impression que je suis de plus en plus belle... On copule comme des bêtes... On voyage sous les tropiques en plein hiver... On vit une grande aventure... Notre maison a une piscine... On profite un max de la vie... Les enfants sont beaux et épanouis... Je crois que les gens nous aiment... Tu vois bien qu'on est super heureux, non ?..." 

Lorsque les selfies sont publiés sur les réseaux sociaux, les commentaires pathétiques des "amis" valent aussi leur pesant de médiocrité : "...Ouais, trop cool... Lol... Mdr... Trop belle... Super canon... T'es super mimi... Beau gosse... P....., comment tu fais pour rester aussi jeune... Trop mignons les p'tits loups..." (Même si les selfisés ont des tronches à ne sortir que la nuit ou par temps de brouillard).  Le cocktail de démagogie et mensonge est pathétique... 

Il était inévitable que le culte de la beauté, de la minceur ou de la jeunesse provoque des dommages collatéraux (excès, addictions, troubles psychologiques, suicides), pourtant les limites de l'exhibition sur la toile sont sans cesse repoussées. Alors quelquefois l'opinion public réagit. Excédés par tant de niaiseries, ou au nom de la protection des enfants, certains refusent ces nouveaux diktats et quittent les réseaux sociaux pour définitivement se libérer de cette tyrannie des apparences.

"Un réseau social est un tissu de solitudes reliées"  Alain Damassio

JE TAIME MON SMARTPHONE

  LES RISQUES LIÉS À L'HYPERCONNEXION

Avec ou sans réseau, nous sommes tous plus ou moins narcissiques, ceux ou celles qui passent des heures à observer leur musculature avantageuse ou leurs courbes harmonieuses devront toutefois se méfier de ne pas basculer dans l'obsession ou pire encore dans une pathologie psy...

 PATHOLOGIES ET SYMPTÔMES

Un individu qui souhaite la reconnaissance d'autrui ou qui prend un plaisir certain à s'exhiber en postant des autoportraits plusieurs fois par jour s'engage dans dans une voie qui n'est pas la plus confortable.
En recherchant ainsi l'admiration de son entourage, on prend le risque d'être jugé et critiqué par des inconnus. Lorsqu'on se soumet à cette " mise à nue sur la place publique ", il faut être prêt à accepter les critiques, l'agressivité, la lâcheté, la bêtise ou encore l'indifférence. 
Un narcissique pathologique devra avoir une certaine capacité à relativiser et affronter ces jugements parfois extrêmement violents. Le jeune adulte, bien souvent, ne saura pas faire face et pourra être très affecté selon son degré de sensibilité.
On a pu remarquer que ceux qui s'adonnent et se lâchent totalement sur les réseaux sociaux ne sont pas toujours les plus équilibrés. On peut noter quelquefois certains troubles de la personnalité, un caractère fragile, un manque de confiance en soi. 
En faisant appel à ces nouvelles modes technologiques pour se construire une identité numérique, les personnes les plus vulnérables pourront se retrouver en état de dépendance.
L’abus des selfies peut devenir vicieux et malsain jusqu'à affecter la vie quotidienne et devenir la cause d’un trouble obsessionnel accompagné d'autres symptômes comme l'anorexie ou la boulimie.
Des cas de dysmorphie corporelle ont été observés, il s'agit d'une maladie qui empêche de percevoir correctement sa propre image et à imaginer ou amplifier des défauts.
Les symptômes dépressifs s'invitent également parmi ces problématiques de santé mentale.

Alors si vous avez passez la vingtaine et êtes fragiles, dépendants aux réseaux sociaux et aux selfies, prenez du recul ou si vous constatez déjà un mal être, consultez...

 COMMENT SE PROTÉGER ?

Protégeons nos enfants, donnons-leurs tous les outils pour développer leur capacité à analyser. Insistons sur les valeurs fondamentales. Alertons les jeunes générations aux dangers de l'hyperconnexion et aidons-les à ne pas glisser et tomber dans les abîmes de la sottise.
L'arrivée de ces nouvelles technologies est trop récente pour être maîtrisée et employée correctement, il faudra encore quelques dizaines d'années avant que ces outils soient utilisés intelligemment par les nouvelles générations.
Le tout étant de trouver son équilibre avec ce nouveau mode de communication pour ne pas qu'il ait le pas sur nous... 
Non seulement l'hyperconnexion pervertit les rapports humains mais elle pourrait aussi par les ondes électromagnétiques, causer de graves incidences sur la santé (leucémie et cancers du cerveau). En 2010, les plus alarmistes parlait d'un " Tchermobile ", jeu de mots macabre rappelant qu'après la catastrophe de Tchernobyl le nombre de cancers de la thyroïde avait explosé... 
Rappelons qu'il a fallu plus de 40 ans pour que les scientifiques et les gouvernements s'accordent à admettre que l'utilisation de l'amiante et du glyphosate fut la cause de millions de décès dans le monde...

Mais les mesures de précaution ne sont pas du goût des opérateurs. Elles freinent les profits et angoissent inutilement les consommateurs. 
À défaut de preuves officielles, méfions-nous tout de même et prenons nos précautions.

 SELFIES ET FRUSTRATION SEXUELLE ?

Une psychologue hollandaise révèle qu'une surexposition de la vie personnelle serait en fait liée à une certaine frustration sexuelle. Elle le décrypte comme un SOS qui cache un sentiment d’abandon.
Le fait de s’exposer à outrance, en publiant des photos sous son meilleur profil cacherait un sentiment de solitude, en envoyant le message " ne m’oubliez pas, je suis là ! ". Un bien triste constat. 
Selon elle : " le selfie est une fugue digitale de la réalité concrète, marquée par la peur de l’abandon ".
SELFIE ET EGOCENTRISME

ÊTES-VOUS ATTEINT DE " SELFITIS " (ADDICTION AUX SELFIES) ?

Qu’est-ce que le narcissisme ? Il s’agit d’un désordre de la personnalité qui entraîne une surpréoccupation de soi et de la façon dont nous sommes perçus par les autres. Pour la personne narcissique, la vanité est une forme de gratification (physique, qualités intellectuelles).

 VOUS ÊTES NARCISSIQUES...

  • Si vous écoutez les autres uniquement pour nier et minimiser l’importance de leurs propos.
  • Si vous ne vous préoccupez jamais des autres.
  • Si vous agissez égoïstement ou si vous vous montrez généreux uniquement pour vous mettre en valeur.
  • Si vous vous sentez au-dessus des règles et des lois.
  • Si vous n'acceptez pas la critique.
  • Si vous êtes facilement déstabilisés par une critique négative.
  • Si vous faîtes porter le chapeau à quelqu'un à chacune de vos déconvenues.
  • Si vous êtes facilement en colère.
  • Si vous refusez en bloc tout commentaire négatif à votre encontre..

 VOUS AVEZ DES PROBLÈMES PSY ?...

  • Si votre capacité de concentration s'affaiblit.
  • Si vous niez les effets négatifs des médias sociaux.
  • Si vous réunissez tous les facteurs narcissiques énumérés ci-dessus.
  • Si vous êtes sujet à une dysmorphie corporelle.
  • Si vous êtes dépressifs.
  • Si vous êtes hypocondriaques. 
  • Si vous êtes voyeurs.
  • Si vous êtes sujet aux Troubles Obsessionnels Compulsifs.
  • Si vous souffrez de bipolarité.
  • Si vous êtes victimes d'addiction.

Si vous présentez au moins 5 troubles évoqués dans la liste de problèmes psychiatriques, il faudrait prendre du recul et vous posez quelques questions sur votre équilibre mental... 

Détendez-vous, promenez-vous, faîtes du sport, décollez votre c.. du canapé, arrêtez de regarder des cochonneries à la télé, oubliez les réseaux sociaux quelques temps, trouvez-vous une occupation manuelle ou intellectuelle, partez une semaine en voyage et ouvrez les fenêtres du salon, ça empeste là-dedans !

Si vous présentez la totalité des troubles, songez sérieusement à envisager une thérapie, sinon il est fort à parier que vous ne ferez pas de vieux os...

 L'ABUS DE RÉSEAUX NUIT À VOTRE ÉQUILIBRE :

Les personnes qui utilisent le plus Facebook ont tendance à être plus narcissiques que la moyenne et souffrent d’un manque de confiance.
Les personnes les plus narcissiques postent régulièrement de nouvelles photos, mettent à jour leurs statuts et publient souvent des citations à la gloire d’eux-mêmes ! Ironie du sort, plus on prend de selfies, plus on les montre, plus ces photos sont considérées négativement par les autres.
Les jeunes et moins jeunes, plus ou moins instruits, utilisent les réseaux sociaux pour propager leurs jugements (bien souvent stériles), et ont par conséquence une haute idée de ce qu’ils peuvent penser et de leurs opinions. Mais leurs relations les plus pragmatiques se fichent royalement de leurs inepties futiles, de leurs aventures intimes et de leur propagande à 2 balles. 

Afin d'éviter l'atrophie cérébrale, la dégénérescence du genre humain, il est important d'utiliser les nouvelles technologies avec maîtrise et modération, sans nuire aux autres ni à soi-même. 

 " NOS VIES PASSÉES À CARESSER DES VITRES "

Philosophe, conférencier, poète, écrivain, Alain Damassio vient de publier une nouvelle intitulée "Scarlett et Novak" (aux éditions Rageot), qui analyse notre addiction à l'intelligence artificielle et cette nouvelle technologie qui vient outiller nos paresses et génèrent des restrictions du libre arbitre.
L'auteur, qui garde sa ligne de refus de la téléphonie mobile, explique qu'il passe pour un renégat, un abruti ou un clochard. Il se voit évoluer dans une anthropologie différente avec une disponibilité aux gens, aux choses, à la nature, sans interfaces, ni filtres.

"...Les individus nés à partir de 1995 se construisent un biotope à travers les réseaux sociaux, les jeux vidéos, sans recul ni critique. Cet écosystème est un piège dans lequel ils construisent leurs rapports avec eux-même et avec les autres.
La génération perdue de la cinquantaine a pris la vague numérique dans la gueule, sans aucune préparation. Quant à nos enfants, ils ne sont éduqués, ni aux réseaux sociaux, ni à l'utilisation intelligente des jeux vidéos, ni à l'utilisation sobre et efficace d'internet. Aucune structure éducative ne se préoccupe de les guider. Cette 2ème génération internet perdue patauge dans la semoule. Aucun corpus intellectuel, psychologique, psychanalytique ou sociologique ne s'occupe d'éduquer la jeunesse en leur disant que ce nouvel art de vivre demande une sobriété, une intelligence, une sélection entre les applis addictives ou émancipantes. Seuls, l'éducation nationale et les parents pourraient pourtant le faire mais il se trouve que les parents sont autant dans l'addiction que leurs enfants, or, un parent drogué ne peut pas expliquer à son fils comment sortir de la drogue... On notera certainement un changement dans 2 ou 3 générations, pas avant.
Pour faire naître une prise de conscience qui les sorte de cette économie basée sur les désirs, il faut donc susciter chez eux un désir aussi fort, mettre en place d'autres types de désirs, d'accomplissements personnels..."

Propos d'Alain Damasio, recueillis sur Popopop-France Inter, le 19/04/2021
John William Waterhouse  Echo & Narcissus
John-William Waterhouse : Echo & Narcissus

SOMMES-NOUS DEVENUS IRRÉCUPÉRABLES ?

LES RESEAUX SOCIAUX RENDENT-ILS CRETIN
" Aucun corpus intellectuel, psychologique, psychanalytique ou sociologique ne s'occupe d'éduquer la jeunesse en lui disant que ce nouvel art de vivre demande une sobriété, une intelligence, une sélection entre les applis addictives ou émancipantes. Seuls, l'éducation nationale et les parents pourraient pourtant le faire. " Propos d'Alain Damasio - Écrivain

" Devine d'où je t'appelle ?!?! " hurlait cette parisienne les pieds dans l'eau, sur le rivage bas-normand, en cette après midi de mai 1990. J'avais immédiatement pressenti un étrange malaise en observant le comportement de cette sotte.
je n'ai pas la verve d'Alain Damasio et encore moins sa finesse d'esprit, pourtant dès la commercialisation des premiers téléphones portables (il y a 30 ans), je m'interrogeais sur le réel intérêt de pouvoir déranger et surtout d'être dérangé à n'importe quelle heure et n'importe quel endroit par n'importe qui.
" Le progrès ne vaut que s'il est partagé par tous " disait Aristote sans vraiment se soucier s'il rendait l'humanité plus heureuse... Aujourd'hui, en restant dans les citations à la mords-moi-le-nœud, il ne serait pas faux d'affirmer que trop de communication tue la communication.

Vous allez encore dire que que je suis un vieux réactionnaire rabat-joie...
Réac à la limite, rabat-joie certainement pas, il s'agirait à mon égard plutôt de cynisme saupoudré d'un soupçon de dérision. Si je raille, gouaille et critique à tout va, je ne veux ridiculiser personne, juste évoquer une vérité contemporaine, mettre en évidence les failles de notre société hyper-médiatisée, tenter d'éveiller les esprits confus, déclencher une prise de conscience chez les endormis et les intoxiqués du numérique.
Désolé pour certains ! chez qui il n'y a plus lieu d'espérer quoi que ce soit, le bug s'est fait à la naissance, l'AVC au cours préparatoire. Chez eux, la flamme est éteinte depuis trop longtemps, plus rien à raviver, la réanimation est vaine. Pour les cerveaux de la génération tiktok, les jeux sont faits, l'avenir est tracé. Il sera sans surprise et frôlera l'indécence, un éternel louvoiement entre les conseils maternité avisés d'anciennes stars de la télé-réalité, les pensées philosophiques de pseudo-artistes-musiciens dont on ne se souviendra pas dans 6 mois et les déblatérations d'influenceurs qui pour la plupart ont perdu la raison et tout sens moral.
Aucun visionnaire n'aura frôlé la réelle décadence de ce début de 21ème siècle et pourtant... C'est avéré depuis peu, les études le prouvent, le niveau intellectuel des mois de 30 ans régresse et les problèmes cardio-vasculaires dus à la sédentarité chez les jeunes explosent.

En bref, l'homme mange trop de mayonnaise et de pâte à tartiner, il passe trop de temps à caresser la vitre de son smartphone, à s'admirer sur les écrans et se complaît dans la misère culturelle. Son avenir s'annonce obscur.

 CULTIVER L'ABRUTISSEMENT DE NOS SEMBLABLES AVEC LES RÉSEAUX

Réfléchissons ensemble davantage et posons-nous une série de questions dans la bonne humeur, sans harceler quiconque.
  • Faut-il avoir un arrière train brésilien pour dépasser les 2000 abonnés sur instagram ?
  • Est-il obligatoire de poster quotidiennement des vidéos sexy en bikini pour séduire les internautes ?
  • Est-il préférable voire nécessaire pour un digital nomad ou un influenceur d'être doté d'une forte poitrine ?
  • Si votre physique est disgracieux, inexploitable, devrez-vous poster sur le net de la violence, de la bouse sur les people ou des punchlines bidons "choc" pour faire du clic ?
  • Est-il nécessaire d'être intelligent et cultivé pour devenir influenceur ?
  • Le string est-il un accessoire indispensable pour qu'un compte youtube génère des revenus ?
  • Jusqu'où l'influenceur peut-il aller pour faire du fric ? Quelles sont ses limites ?
  • Un influenceur doit-il avoir un égo démesuré ?
  • Faut-il être vulgaire pour subjuguer les foules sur le net et dans les médias ?
  • La popularité rend-elle objectif et pertinent ?
  • Est-il raisonnable d'ouvrir un compte youtube avec pour unique motivation de faire 500 €uros par mois ?
  • Quel est le QI moyen des enfants de la génération smartphone, tweeter, facebook, tpmp...?
  • Quelle est l'espérance de vie d'un enfant qui reste devant un écran toute la journée ?
  • Va-t-on irrémédiablement vers l'ouverture des centres de désintoxication numérique ?

 EFFETS DE MODE À LA C.. GÉNÉRÉS PAR LES RÉSEAUX

On pourrait également parler de dommages collatéraux engendrés par la technologie multimédia qui nous pourrit la vie depuis quelques temps.
La situation a gravement et subitement dégénéré (depuis 2010) avec le succès commercial du smartphone, comme si les pires comportements humains se révélaient au grand jour. On savait que nos cerveaux souffraient de nombreuses faiblesses et déficiences mais on n'était loin de se douter qu'ils nous entraîneraient vers une descente aux enfers aussi vertigineuse.
Il fallait désormais voyager avec une perche télescopique pour mieux se cadrer dans l'action ou le paysage. Les plus grands auteurs de science-fiction et d'anticipation avaient prédit l'utilisation du téléphone multifonctions mais ils étaient loin de deviner que nos congénères pratiqueraient constamment l'autoportrait au bout d'une perche, que certains se filmeraient du soir au matin à raconter sans talent leurs fadaises, à s'exhiber sans limites ni sens moral pour quelques milliers d'€uros ou plus souvent en quête d'une quelconque notoriété ou d'une vague reconnaissance auprès de personnes encore plus puériles.

 INSTAGRAMMABLEMENT FUTILE

Pour que leurs selfies ou leurs photos soient plus originaux et assurément réussis, certains illuminés spécialisés dans le tourisme local (en Thaïlande et ailleurs) s'acharnent à mettre en place diverses installations généralement de mauvais goût sur ces zones dîtes " instagrammables " (" instagrammable spots-places " en anglais).
Le principe consiste à disposer dans la partie du panorama la plus photogénique, des accessoires sensés sublimer et donner davantage de cachet aux photographies réalisées par nos amis touristes.

 FACEBOOK : LE VIDE INTERSTELLAIRE

Ceux qui nous connaissent ne s'étonneront guère devant nos élans misanthropes, les autres admettront que si l'on pouvait établir un constat sur les effets néfastes engendrés par les réseaux sociaux sur nos semblables, il y aurait de quoi flipper sévère sur l'avenir du genre humain.
Marre de cette société algorithmique et de ces relations virtuelles insipides, fatigué de perdre le peu de temps qu'il me reste à contempler du vide sur facebook, de voir autant de questions absurdes, de réponses puériles, de fausses infos, désespéré de voir autant de fautes de français, une syntaxe incompréhensible, excédé de voir autant de propos haineux entre membres, gavé de lire les avis de tous sur rien, désolé d'observer les comportements frénétiques des ados accros à leur béquille intellectuelle...

C'est fait, je me suis désinscris de tous ces groupes de spécialistes qui déballent leur science ou d'incultes pas foutus d'aligner une phrase sensée ou d'effectuer eux-même leurs recherches sur internet.

Ces nouveaux modes de communication finiront par nous faire la peau, lobotomiseront les futures générations. La paresse cérébrale de l'humanité sera à l'origine de notre propre déchéance. Même lire un tweet deviendra difficile. Déjà, des études scientifiques américaines concluent à une diminution des facultés intellectuelles des plus jeunes depuis l'arrivée d'internet, du portable et de leurs services dérivés.

Alors, plutôt qu'interdire les téléphones aux collégiens, nos enseignants devraient au contraire leur apprendre à les maîtriser et les employer à bon escient, puisque certains parents n'ont pas toujours l'argumentation adéquate pour les persuader qu'une mauvaise utilisation de ces outils peut être nocive. Les jeunes les plus connectés éprouvent de nouvelles anxiétés, de nouvelles obsessions, de nouvelles phobies et de nouvelles formes de stress, il leur devient urgent de trouver un équilibre pour ne pas se laisser gangrener par la surconnexion. Les adultes sont aussi exposés aux mêmes risques, mais nous choisissons trop souvent d’ignorer ou de minimiser " les amputations " et les implications qu’elles produisent.

À nous de prendre du recul face aux géants mondiaux de l’internet et aux puissants de ce monde qui nous enrôlent insidieusement dans leurs galères.

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