LA PORNOGRAPHIE EST INTERDITE EN THAÏLANDE
Il est certes nécessaire de contrôler et réprimer le flot de dérives sur internet, mais quel gouvernement aujourd'hui, pourrait maîtriser la marée pornographique qui s'est répandue sur la toile ?
L'ESSENTIEL SUR LE PORNO EN THAÏLANDE
L'ÉVOLUTION DU PORNO DEPUIS 2000
Depuis belle lurette, le gouvernement thaïlandais a interdit la production et la vente de pornographie sur le territoire. Malgré ce puritanisme rétrograde de la Thaïlande, la pornographie a toujours été accessible. Durant la période analogique, il était courant de croiser des vendeurs de cassettes X (puis CD), à la sauvette, sur Sukhumvit et à Patong, dans les vidéos clubs privés.
Aujourd'hui, il suffit d'acquérir un VPN pour esquiver la censure du gouvernement sur certains websites. Cette interdiction est de toute évidence inefficace.
Les 4 leaders de la diffusion streaming cumulent à eux seuls le chiffre ahurissant de 350 milliards de vidéos visionnées par an.
Une fois n'est pas coutume, même si cette industrie est très lucrative, l'exécutif thaïlandais a choisi de lui tourner le dos.
LA LOI THAÏLANDAISE SUR LE PORNO
Il existe sur le marché plusieurs solutions logicielles qui permettent de rendre un site inaccessible, dès lors qu'il est identifié comme étant à caractère pornographique. Le gouvernement thaïlandais s'applique à géobloquer les sites pornographiques implantés en Thaïlande et tous types de productions mettant en scène des Thaïlandais(es).
Régulièrement, la police thaïlandaise arrête et emprisonne des pornographes occidentaux venus renouveler leur production auprès de jolies filles faciles et bon marché. Le dernier en date à Pattaya, un italien qui risque à présent jusqu'à 5 ans de prison et 100 000 THB d'amende ainsi que la révocation de son visa.
La loi thaïlandaise vise à faciliter les enquêtes criminelles, particulièrement dans la criminalité Internet et d'autres délits assistés par ordinateur.
Toute personne qui télécharge ou distribue de la pornographie écrite, photographiée ou filmée, vole des informations personnelles, ou répand délibérément des virus informatiques sera poursuivie, arrêtée et condamnée.
Bien avant l'ère du smartphone, les opérateurs de café Internet furent obligés d'enregistrer les noms et les numéros de carte d'identité de leurs clients, de noter la date et l'heure et la durée de leur visite et les adresses url de tous les sites Web visités. Ceux qui n'enregistraient pas ces informations ou qui n'adhèraient pas à LST (Law Society of Thailand) étaient condamnés à une amende entre 100 000 et 500 000 THB.
Aujourd'hui, le gouvernement a fort à faire, les websites dont les productions sont réalisées en Thaïlande ne cessent de se multiplier et les nouveaux médias sociaux ne semblent absolument pas être déranger par les investigations policières. Une centaine de sites internet dédiés à la pornographie ont été bloqués en 2019, sur le territoire mais plusieurs centaines d'autres sont restés accessibles...
Depuis la pandémie, une nouvelle forme de commerce pornographique a vu son succès décupler. Il s'agit des "webcams live" payantes. Les prostituées thaïlandaises les plus malines et dont les activités furent stoppées nettes, se sont donc reconverties dans ce service d'un genre particulier. Cette nouvelle méthode pour faire de l'argent facilement en a séduit plus d'une. Ce petit business se poursuivra jusqu'à ce que la police thaïlandaise découvre le pot aux roses...