LA PORNOGRAPHIE EST INTERDITE EN THAÏLANDE

La Thaïlande est définitivement le pays des paradoxes... Depuis longtemps déjà, les différents gouvernements thaïlandais ont usé de méthodes sournoises pour soi disant protéger la jeunesse et préserver sa bonne morale... Aujourd'hui, c'est la pornographie diffusée sur internet qui est visée par l'élite bourgeoise et royaliste.

Sous prétexte de chaperonner leurs "tendres et chastes rejetons", les hauts fonctionnaires du régime en place ont pris la décision de paralyser l'accès aux plus grandes plateformes du X. En novembre 2020, 190 sites dont Porn Hub, un des géants de la pornographie sur internet, ont été bloqués.
Il est certes nécessaire de contrôler et réprimer le flot de dérives sur internet, mais quel gouvernement aujourd'hui, pourrait maîtriser la marée pornographique qui s'est répandue sur la toile ?
LE PORNO EN THAILANDE
Publié par Rawai.fr - Mis à jour le 05/11/2024

L'ÉVOLUTION DU PORNO DEPUIS 2000

Au cours des années 1990 à 2000, les sites web payants, ont connu un réel essor. Les sites spécialisés sur le sexe en Asie et précisément sur le sexe en Thaïlande foisonnaient sur la toile. Puis, en 2006, la prise de pouvoir par le streaming a été fulgurante et la pornographie gratuite devenue accessible à tous.

Depuis belle lurette, le gouvernement thaïlandais a interdit la production et la vente de pornographie sur le territoire. Malgré ce puritanisme rétrograde de la Thaïlande, la pornographie a toujours été accessible. Durant la période analogique, il était courant de croiser des vendeurs de cassettes X (puis CD), à la sauvette, sur Sukhumvit et à Patong, dans les vidéos clubs privés. 

Aujourd'hui, il suffit d'acquérir un VPN pour esquiver la censure du gouvernement sur certains websites. Cette interdiction est de toute évidence inefficace.

Les 4 leaders de la diffusion streaming cumulent à eux seuls le chiffre ahurissant de 350 milliards de vidéos visionnées par an. 

Une fois n'est pas coutume, même si cette industrie est très lucrative, l'exécutif thaïlandais a choisi de lui tourner le dos.

LA LOI THAÏLANDAISE SUR LE PORNO

PORNOGRAPHIE EN THAILANDE

Il existe sur le marché plusieurs solutions logicielles qui permettent de rendre un site inaccessible, dès lors qu'il est identifié comme étant à caractère pornographique. Le gouvernement thaïlandais s'applique à géobloquer les sites pornographiques implantés en Thaïlande et tous types de productions mettant en scène des Thaïlandais(es).

Régulièrement, la police thaïlandaise arrête et emprisonne des pornographes occidentaux venus renouveler leur production auprès de jolies filles faciles et bon marché. Le dernier en date à Pattaya, un italien qui risque à présent jusqu'à 5 ans de prison et 100 000 THB d'amende ainsi que la révocation de son visa.

La loi thaïlandaise vise à faciliter les enquêtes criminelles, particulièrement dans la criminalité Internet et d'autres délits assistés par ordinateur.
Toute personne qui télécharge ou distribue de la pornographie écrite, photographiée ou filmée, vole des informations personnelles, ou répand délibérément des virus informatiques sera poursuivie, arrêtée et condamnée.

Bien avant l'ère du smartphone, les opérateurs de café Internet furent obligés d'enregistrer les noms et les numéros de carte d'identité de leurs clients, de noter la date et l'heure et la durée de leur visite et les adresses url de tous les sites Web visités. Ceux qui n'enregistraient pas ces informations ou qui n'adhèraient pas à LST (Law Society of Thailand) étaient condamnés à une amende entre 100 000 et 500 000 THB.

Aujourd'hui, le gouvernement a fort à faire, les websites dont les productions sont réalisées en Thaïlande ne cessent de se multiplier et les nouveaux médias sociaux ne semblent absolument pas être déranger par les investigations policières. Une centaine de sites internet dédiés à la pornographie ont été bloqués en 2019, sur le territoire mais plusieurs centaines d'autres sont restés accessibles... 

Depuis la pandémie, une nouvelle forme de commerce pornographique a vu son succès décupler. Il s'agit des "webcams live" payantes. Les prostituées thaïlandaises les plus malines et dont les activités furent stoppées nettes, se sont donc reconverties dans ce service d'un genre particulier. Cette nouvelle méthode pour faire de l'argent facilement en a séduit plus d'une. Ce petit business se poursuivra jusqu'à ce que la police thaïlandaise découvre le pot aux roses...

ET LA FRANCE DANS TOUT CA ?

En France, l’article 227-27 prévoit que le fait soit de fabriquer, de transporter, de diffuser par quelque moyen que ce soit et quel qu'en soit le support, un message à caractère violent ou pornographique ou de nature à porter gravement atteinte à la dignité humaine, soit de faire commerce d'un tel message, est puni de trois ans d'emprisonnement et de 75 000 euros d'amende lorsque ce message est susceptible d'être vu ou perçu par un mineur. La loi a pour but de protéger avant tout les mineurs et laisser les adultes libres d’accéder à des oeuvres pornographiques. 

La réalité est tout autre, même si des efforts considérables ont été mis en oeuvre pour lutter contre la pédopornographie, le contrôle d'accès à la pornographie sur internet relève de la responsabilité parentale, et est donc devenue, totalement inefficace puisque nos enfants les plus jeunes, possèdent quasi tous un smartphone. Sans pour autant appliquer les résolutions liberticides futiles de la Thaïlande, le gouvernement français devrait contrôler le problème à sa base, en élaborant une série de lois, visant à interdire la réalisation, production et diffusion de certaines pratiques X minables et avilissantes pour le genre humain. 
La pornographie, oui ! L'ignominie, non !

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