ÉCOLOGIE EN THAÏLANDE
Les récentes mesures consistant à fermer aux touristes certains espaces maritimes, paraissent plus symboliques et médiatiques qu'efficaces... Cependant, rien dans l'effort écologique n'est inutile, aussi espérons que "l'effet de com" déclenche une prise de conscience collective sur la nécessité de réagir et agir, aujourd'hui et à long terme.

L'HUILE DE PALME EN ASIE DU SUD-EST
LA PRODUCTION D'HUILE DE PALME EN ASIE
Cette huile provient en majorité d'Asie du Sud-Est où la superficie consacrée à la culture des palmiers à huile en Malaisie et en Indonésie s'élève à 6 millions d'hectares.
LA PRODUCTION D'HUILE DE PALME EN THAÏLANDE
Un récent article du "Phuket Gazette" témoigne des effets majeurs polluants : les lagunes puantes derrière le moulin à huile de palme près de Krabi constituent une menace majeure pour le climat. Les exploitants libèrent du méthane, un gaz à effet de serre hautement toxique qui pollue l'air et les déchets en décomposition du fruit du palmier contaminent les nappes phréatiques.
"L'exploitation de l'huile de palme entraîne aussi une catastrophique destruction des sols par appauvrissement du substrat. Elle biffe irréversiblement tout un cortège botanique et zoologique très précieux du biopatrimoine, il génocide notre proche parent l'orang-outan (5 000 de ces magnifiques Grands singes en sont chaque année victimes) et il ruine la vie de peuples premiers vivant en symbiose avec les territoires spoliés de ces forêts primaires, tels le peuple Penan de Sarawak, partie Malaisienne du cœur de Bornéo." martèle Michel Tarrier, naturaliste français.
Constatant l'intérêt nul et les efforts quasi-inexistants du peuple thaï et de son gouvernement accordés à l'écologie, vu les avantages économiques et les hauts rendements de l'exploitation du palmier à huile, on peut redouter, dans un futur proche, un développement massif des plantations dans la région sud de la Thaïlande.
UN DÉSASTRE ÉCOLOGIQUE
Selon un rapport publié en 2007, les plantations d'huile de palme sont dorénavant les principales causes de la déforestation des forêts pluviales en Malaisie et Indonésie.
De plus, les Amis de la Terre (Pays-Bas et Indonésie) ont publié un nouveau rapport en septembre 2009 sur l'expansion massive de la monoculture d'huile de palme en Indonésie, générée notamment par les importations croissantes d'agrocarburants des pays européens. Le rapport met en évidence déforestation, opérations illégales et conflits sociaux, malgré des approches volontaires de certification qui révèlent leur inefficacité. Christian Berdot, référent Agrocarburants aux Amis de la Terre France, explique : " La demande européenne croissante d'huile de palme est directement responsable de la déforestation et des conflits sociaux en Indonésie. Si cela continue, la forêt de Bornéo sera détruite ainsi que sa biodiversité exceptionnelle, avec des émissions colossales de gaz à effet de serre, et en ruinant les chances de sortir de la pauvreté des populations locales ".
"PLANET PLASTIC" (KOH LAN, PATTAYA)
LA NOUVELLE POUBELLE DE L'ÉLECTRONIQUE
LA DÉFORESTATION EN THAÏLANDE
LA SURPÊCHE EN THAILANDE SELON EFJ (Environmental Justice Foundation)
LA POLLUTION DES EAUX EN THAÏLANDE
En 2002, la Thaïlande disposait de moins de réserves d’eau par habitant que n’importe quel autre pays d’Asie. De plus, un tiers de cette eau est considérée comme impropre à la consommation notamment à cause des déchets domestiques et industriels déversés dans les différents cours d’eau du pays sans traitement préalable. Comme pour la pollution de l’air, c’est la région centrale de Thaïlande qui détient les chiffres les plus catastrophiques en terme de qualité des eaux.
Les eaux côtières elles, sont considérées comme propres et les problèmes de pollution en bord de mer sont, pour l’heure, relativement localisés. Cependant, la situation se dégrade rapidement et la biodiversité marine souffre non seulement à cause de la pêche sauvage, comme nous l'avons précisé précédemment, mais aussi par le rejet des déchets générés par l’activité humaine et le tourisme de masse.
Le gouvernement thaïlandais s’est attaqué au problème en investissant largement dans des usines de retraitement des eaux usées et en renforçant progressivement la législation en terme de normes environnementales. Il est actuellement trop tôt pour savoir si les mesures prises seront suffisantes pour mettre un terme à l'une des principales menaces environnementales planant sur le pays.

UN AVENIR BIEN INCERTAIN
EFFORTS POLITIQUES ET CAMPAGNE DE PRÉVENTION :
Néanmoins, tout laisse à penser que le sursaut écologique n'a pas eu lieu dans la société thaïlandaise. Si la population thaïlandaise ne s'émeut pas face l'urgence écologique, il sera plus compliqué de convaincre l'exécutif du pays à réagir et à mettre en place des mesures concrètes et radicales pour offrir aux jeunes générations un monde moins perturbé.
RECORD DE CONSOMMATION DE SACS PLASTIQUES :
Une enquête (de l’ONG Ocean Conservancy) évalue que seuls 40 % des déchets en plastique sont traités. Les 60% restant étant ensevelis ou jetés à la mer. L’ONG pointe du doigt la Thaïlande et ses voisins : Vietnam, Indonésie, Philippines et Chine comme étant responsables de 60 % des déchets marins présents dans les océans.
ARTIFICIALISATION DES SOLS
L'UTILISATION DES PESTICIDES EN THAÏLANDE

DES NIVEAUX DE CONTAMINATION ALARMANTS
Le Thai Pesticide Alert Network vient de publier les résultats des tests sur les résidus de pesticides chimiques effectués en Thaïlande sur 158 échantillons de fruits et légumes. Ces résultats font peur : Plus de la moitié présente des taux de résidus de pesticides chimiques supérieurs la limite autorisée. Plus grave encore, près de 20% des aliments testés présentent des traces de pesticides interdits en Thaïlande.
Les produits analysés proviennent des rayons de Tesco Lotus, Bic C et Makro, de 3 marchés de grossistes (Thalad Thai, Thalad Pathom Mongkol et Thalad Sri Mueang) et de supermarchés Gourmet Market, Top et Villa Market.
Ce sont les enseignes les plus réputées qui obtiennent les plus mauvais scores (70,2% des échantillons au-dessus de la limite tolérée), contre 54,2% sur les marchés. Les produits plus contaminés sont le chou chinois, les piments rouges, les haricots longs, les oranges Pueng, le fruit du dragon et la goyave. L'étude démontre également que les produits certifiés de qualité par le ministère de l’Agriculture et des Coopératives présentent des taux supérieurs à la limite.
À titre de comparaison, dans l'Union Européenne et au Japon, seulement 3 à 5% des échantillons présentent des résidus chimiques excessifs.
Ces recherches récentes révèlent que le taux de contamination par des pesticides et des herbicides dans les aliments présente une menace sérieuse pour la santé des Thaïlandais.
L'intensification de l’agriculture en Thaïlande entraine aussi des problèmes environnementaux : Dégradation des sols, épuisement des terres. À la moindre pluie, la terre peut être charriée. Toutes les bactéries, tous les oligo-éléments disparaissent, la terre devient friable, l’eau est polluée par les engrais et les pesticides. Les nappes phréatiques sont surexploitées, leurs niveaux baissent sans nouvel apport d’eau pure. A proximité de la mer, l’eau salée remplace l’eau douce entraînant la salinisation des terres qui deviennent infertiles. La biodiversité est détruite à cause des pesticides et des engrais...
Source : biothai.org
"...FUTURE GENERATIONS..."
Jacques-Yves Cousteau
ÉROSION DU LITTORAL EN MER D'ANDAMAN
