RETRAITE EN THAÏLANDE (OU PAS)...

S'installer en Thaïlande pendant nos longs mois d'hiver... En voilà une idée bien séduisante... Par contre, tout bazarder dans son pays d'origine pour venir s'installer définitivement au Royaume du Siam serait une erreur monumentale. Alors, retraités, futurs retraités, freinez vos ardeurs et réfléchissez bien avant de franchir le pas.

Certains retraités décident sur un coup de tête de vendre tous leurs biens immobiliers pour acheter une villa ou un appartement à Phuket, Koh Samui ou encore Pattaya et finir leurs jours tranquillement sous les cocotiers. On a pu voir leurs mines réjouies dans de nombreuses émissions médiocres et racoleuses sur TF1 et M6. On aimerait voir aujourd'hui si nos protagonistes n'ont pas déchanté après quelques mois ou ont bien supporté leur exode... Une expatriation ne se fait pas sur un coup de tête, elle se prépare et s'étudie dans les moindres détails. Nous tentons ici, de mettre en garde certains compatriotes un peu naïfs ou trop fougueux.
PRENDRE SA RETRAITE EN THAILANDE
Publié par Rawai.fr - Mis à jour le 02/11/2024

FUTURS EXPATRIÉS ET RETRAITÉS, LA VIGILANCE S'IMPOSE

En chacun de nous sommeille un pigeon...
En Occident, il n'est pas rare d'observer les malversations de certaines sociétés de services qui facturent outrageusement de pauvres seniors, un peu à côté de la plaque. En Thaïlande, quelques petites frappes sans scrupule sont à l'affût d'innocents, fraîchement débarqués et considérés comme étant plus faciles à plumer...
Les " bienfaiteurs " opèrent le plus souvent dans les zones touristiques : Bangkok, Pattaya, Phuket, Koh Samui et plus récemment Hua Hin.

À l'origine, ce sont les journalistes de télévision et presse écrite, qui ont créé cette mode de " l'expatriation heureuse " en Thaïlande, à la portée de toutes les bourses. Ensuite, ce sont plutôt les influenceurs et coachs divers qui se sont emparés du bébé pour le relayer et développer davantage le concept sur internet.
Une nouvelle niche très lucrative venait de voir le jour sur la toile : l'accueil et l'accompagnement de congénères dans leur nouvelle vie thaïlandaise...

Aujourd'hui, le principe est simple et bien rodé, il consiste à entrer en contact avec ses proies le plus en amont possible, bien avant leur arrivée sur place. Il suffira de les charmer aimablement avec finesse, de vanter les qualités intrinsèques de leur futur pays d'adoption, de leur faire miroiter les risques, dangers et arnaques potentielles auxquels ils pourraient être confrontés pour ensuite les rassurer en proposant une assistance, un support, au cas où...
L'individu mal intentionné devra soigner son éloquence, sa présentation, faire preuve d'assurance, de patience, être fin psychologue et s'entourer de collaborateurs complices. 
La recette est simple, elle est diablement efficace et juridiquement irréprochable.
 
À vous d'agir avec discernement, sans se laisser inquiéter ou influencer par autrui.
Durant les premiers mois de votre installation, les seules personnes auxquelles vous devrez faire confiance sont celles que vous connaissez depuis longtemps ou d'autres qui vous ont été présentées ou conseillées par des gens qui vous sont chers. 
Méfiez-vous systématiquement de ceux qui rendent service un peu trop facilement et rapidement. Durant vos sorties, soyez discret sur votre récent statut de " proie fraîchement débarquée ".
Fuyez ceux qui prennent des décisions à votre place ou qui empiètent effrontément sur vos plates-bandes. Cachez votre fébrilité en présence de prédateurs et ne soyez pas dupes. 

Alors, il ne faudra pas pour autant verser dans une paranoïa délétère, soyez patient, quelques mois sur place suffiront pour vous faire passer du rang de pigeon à celui d'expat'... 
En attendant, ouvrez vos yeux et vos oreilles. Et surtout, réfléchissez à 2 fois avant de mettre la main au portefeuille. 

SE PRÉPARER À LA MIGRATION EN THAÏLANDE

Afin de ne pas commettre l'irréparable, nous conseillons à ceux qui projettent de s'établir en Thaïlande définitivement, de procéder avec clairvoyance et pragmatisme, en séjournant dans un premier temps, 6 mois sur place, en location. À l'issue de cette période vous serez alors concrètement en position de concrétiser votre idée d'exil, ou de l'abandonner. Durant cette période, vous rencontrerez d'autres expatriés et retraités qui se sont installés, ils vous aideront à prendre votre décision : passer ou non le cap des 6 mois de séjour par an... 

 Obtention d'un visa auprès d'une ambassade

    Quels documents fournir pour obtenir le visa O-A en Thaïlande ?
  • L’original du passeport. Le passeport est valable au minimum 1 an et 6 mois à partir de la date de départ 
  • 3 formulaires dûment remplis 
  • 3 photos d’identité en couleur 
  • 3 photocopies du passeport 
  • 3 exemplaires de certificat médical 
  • 3 exemplaires d’extrait du casier judiciaire 
  • 3 exemplaires de justificatif de domicile en France
  • 3 exemplaires de justificatif des ressources : un dépôt bancaire de 20 000 € par demandeur à présenter sous forme d’une attestation bancaire récente (original) Attention : à partir de la 2ème demande de ce type de visa auprès de l’Ambassade, un dépôt bancaire de 800 000 bahts dans une banque en Thaïlande est obligatoire, et à présenter sous forme d’une attestation récente ou d’un carnet bancaire bien actualisé (moins d’un mois) 
  • 3 CV (professions exercées pendant les 10 dernières années avant la retraite) 
  • La somme de 150 € (uniquement en espèces)
Ces formalités pouvant évoluer au fil du temps, il sera prudent de se rendre sur un website spécialisé sur l'obtention des visas pour la Thaïlande pour obtenir les informations les plus récentes.

 Obligations administratives en France 

Si vous restez en Thaïlande plus de 183 jours par an, vous ne serez plus considérés comme résidents français et devrez contacter votre centre d'impôts. Vous devrez également prévenir votre caisse de sécurité sociale et votre complémentaire. Si vous résidez plus de 6 mois, les soins reçus à l'étranger ne seront plus couverts, vous devrez alors, soit vous inscrire au CFE et souscrire une assurance complémentaire sur place, soit souscrire une assurance complète. Les allergiques à la paperasse et aux diverses institutions administratives auront vite fait leur choix en résidant en Thaïlande moins de 6 mois et en conservant leurs statuts sociaux. 

 Choisir sa destination 

Le chapitre le plus ludique de la préparation consiste à rechercher la ville en Thaïlande qui convient le plus à vos attentes. Proximité des plages, du service de l'immigration (tous les 3 mois), de l'hôpital, des grandes surfaces, des commerces, marchés, aéroports, gares routières, ports, sites touristiques... N'oubliez pas que passée la cinquantaine, votre état de santé est amené à décliner, doucement (nous l'espérons) mais inévitablement. Alors, soyez prévoyants, ne vous installez pas en forêt tropicale profonde ni sur une île trop isolée.

 Quel hébergement choisir ?

Cela dépend bien sûr de vos ressources mensuelles mais sachez qu'à Phuket par exemple, il est possible de se loger dans une petite maison confortable et meublée à partir de 400 €uros/mois. 
Vous devrez, dans un premier temps loger à l'hôtel et débuter vos recherches rapidement (1 semaine vous suffira (hors saison) pour trouver). Plus vous mettrez cher, plus vous trouverez facilement.
En ce qui concerne les opportunités de logements, elles ont tendance à se raréfier depuis que les Russes ont assiéger l'île et surtout les loyers ont pris une claque phénoménale !

 Comment se déplacer ? 

Louez un 2 roues pour 1 mois. Si tout se passe comme vous le souhaitez, il sera intéressant pour vous d'acheter une moto ou un scooter neuf. Si vous ne vous sentez pas capable de conduire ce type de véhicules, utilisez les transports en commun, les taxis et louez une voiture de temps en temps.
Si votre retraite est confortable, si vous êtes rentier ou si vos affaires en Thaïlande sont prolifiques, n'hésitez pas à acheter une petite berline de ville et un scooter.

INVESTIR DANS L'IMMOBILIER EN THAÏLANDE ?

Pour investir dans l'immobilier, mieux vaut entrer directement en contact avec les propriétaires du terrain ou de la maison plutôt que de passer par une agence immobilière. Vous devrez donc être bien implantés localement. Le point principal à ne pas négliger lorsqu'on achète une maison ou un terrain en Thaïlande : on ne peut pas acheter le terrain en son nom. Il faut soit signer un contrat de location à long terme, d'une durée de trente ans au maximum, soit créer une société avec des partenaires thaïlandais et faire appel à un avocat spécialisé. 
Si vous venez pour vous reposez et finir votre vie gentiment sous les tropiques, la meilleure solution serait peut être de ne pas investir et rester locataire... 
Cette remarque est également valable pour ceux qui approchent de la soixantaine et qui n'ont ni femme, ni progéniture. 
Si vous êtes en couple avec une femme thaïlandaise plus jeune que vous, pensez à lui garantir un avenir confortable. Dans ce cas, l'investissement immobilier est certainement la solution la plus convenable.
Par contre, investir à Phuket ne me parait vraiment pas être judicieux étant donné le prix du m2 actuel.
Faîtes un tour dans les provinces environnantes de Phang Nga, Krabi ou Trang proposent certainement de meilleures opportunités.

5 RAISONS POUR NE PAS PASSER SA RETRAITE EN THAÏLANDE

PASSER SA RETRAITE EN THAILANDE

En vous installant en Thaïlande, votre vie va considérablement changer. Il faudra faire quelques sacrifices comme par exemple, s'éloigner de sa famille et ne plus fréquenter ses meilleurs amis. À long terme, ces bouleversements pourraient engendrer chez certains, un profond sentiment de nostalgie. Ce nouveau statut d'émigré vous privera également de nombreux avantages caractéristiques au mode de vie français...

 GASTRONOMIE ET VINS :

Les passionnés de la gastronomie française risquent de déprimer en Thaïlande. Adieu délicieux fromages du pays, crème fraîche, charcuteries médaillées et grands crus classés ! Certes, on trouve aujourd'hui de nombreux produits exportés dans la majorité des grands supermarchés mais la qualité et les tarifs laissent bien souvent à désirer.

 PAYSAGE CULTUREL :

L'aspect le plus perturbant lors d'une expatriation en Thaïlande, est certainement de se retrouver privé de sorties culturelles. Fini les errances à la Fnac au rayon librairie ou à la bibliothèque, bye bye la toile du samedi soir, au revoir les concerts, les expositions, les musés et les salles de théâtre... Les seules activités culturelles organisées à Bangkok et Chiang Mai ne combleront pas le manque ressenti et la programmation des salles de cinéma thaïlandaises ne susciteront chez vous que tristesse ou désespoir. 
Après, si votre dernier bouquin est un SAS et que votre film préféré est "Bienvenue chez les Ch'tis", vous n'éprouverez en Thaïlande aucune sensation d'isolement culturel, vous vous contenterez des Blockbusters projetés à Phuket town et des conversations éthyliques et endiablées aux bars de votre village.

 SAISONS ET CLIMAT :

En France, même si certains hivers paraissent interminables, on ne peut que s'extasier à l'arrivée de la douceur printanière et jubiler devant la végétation changeante et le changement radical des paysages. L'automne offre quant à lui, de sublimes lumières souvent flamboyantes, des températures surprenantes et des tempêtes spectaculaires. Le passage d'une saison à l'autre est toujours source de plaisirs subtils pour les contemplatifs.
La constance des 2 saisons thaïlandaises aurait plutôt tendance à figer le temps et faire naître un sentiment d'ennui, de lassitude ou de fatigue, chez quelques-uns de nos compatriotes.

 RELATIONS HUMAINES :

Vous pensez certainement que vos enfants et petits-enfants seront enchantés de venir vous voir au pays du sourire. Ils ne s'en priveront pas si le solde de leur compte bancaire le permet... Payer les billets d'avion à toute une petite famille n'est pas à la portée de tous. Alors, si vous voulez revoir la petite dernière, vous devrez peut être envisager de financer une partie de leur voyage, cela décuplera leur motivation à venir vous visiter. 
Vous comptez également voir débarquer vos amis de longue date et avez lancé les invitations à tous... Seuls les plus vaillants relèveront le défi. Ainsi, mis à part ces quelques visites, vous allez vous retrouver assez seuls dans l'aventure, vous devrez alors sérieusement entreprendre de vous faire de nouveaux compères parmi les expatriés, si vous ne voulez pas sombrer dans la déprime. Ne comptez pas trop vous lier d'amitié avec les autochtones, plutôt timides dans les relations avec les farangs... Les différence du langage et de la culture ne facilitant pas non plus la tâche, il faudra apprendre le thaïlandais et faire preuve de bienveillance à leur égard.

 COUVERTURE SOCIALE :

Ceux qui ont choisi de rester à l'année en Thaïlande, devront souscrire une assurance complémentaire. Au dessus de 6 mois de séjour à l'étranger, les soins pratiqués ne sont plus pris en charge par votre couverture maladie classique en France... 

ÊTES-VOUS HEUREUX EN FRANCE ?

LE BORDEL DES RETRAITES PHOTOGRAPHE OLIVIER GHERRAK
Il est vrai que l'ambiance qui règne dans la majeure partie des pays européens depuis l'avènement des réseaux sociaux, la crise sanitaire et l'invasion de l'Ukraine par la Russie, n'est pas vraiment apaisante ni réjouissante. Aussi, il devient légitime de s'interroger : pourquoi ne pas prendre la tangente en Asie du Sud-Est ?

 INCIVILITÉ ET AGRESSIVITÉ

Durant notre fin de parcours, allons-nous devoir supporter cette agressivité permanente de nos concitoyens ? Dans la rue, en voiture, dans les magasins, il n'est plus rare d'être confronté à d'odieux lascars caractériels et quelquefois violents. La vague virtuelle de crétinerie sévissant sur les internets déferlerait-elle dans "la vraie vie" ? 
Même nos tranquilles et profondes campagnes françaises sont envahies de citadins aux manières dégénérées et irrespectueuses. La qualité de vie de nos bourgades provinciales, autrefois supérieure, s'est progressivement altérée ces 15 dernières années. Notre quotidien n'est plus aussi serein depuis cette exode urbain.
On note chez les nouveaux arrivants des comportements inadaptés, des humeurs inégales, des initiatives inconvenantes et chez les autochtones des aprioris évidents et de la crainte. Les relations qui en découlent ne sont pas toujours des plus saines.

 L'AGONIE DU MILIEU MÉDICAL

Bien entendu, il n'y a pas que les attitudes déplorables de nos amis français qui nous pousseraient à l'exil. 
Récemment, dans la plupart de nos régions, nous assistons avec effarement à la désertification médicale. Une situation insensée qui nous prive de médecin traitant et entraîne des délais de plusieurs mois pour obtenir des rendez-vous chez les spécialistes. Ceux qui ont déjà eu affaire au milieu hospitalier en Thaïlande, s'apercevront que la médecine française est en pleine déroute. 
Outre l'absence de protection sociale et de remboursement, le système de soin thaïlandais est à la pointe et son personnel d'une compétence indéniable. La rumeur prétend que les meilleurs hôpitaux du monde se trouvent à Bangkok...

 UN AVENIR MERDIQUE

La France de la Vème république, hormis quelques crises pétrolières et quelques épisodes sombres n'avait jusqu'alors pas vraiment connu de périodes détestables. Les Français nés entre 1950 et 1980 n'auront pas eu une vie de merde, bien au contraire. Hors de question que l'on finisse affamés ou malheureux après un parcours aussi sympathique. Soyons égoïstes jusqu'au bout, laissons notre progéniture se débrouiller seule. Partons cultiver notre weed et notre mélanome sous les tropiques thaïlandaises ! Bourrons-nous la gueule au Château Margaux et claquons nos derniers deniers dans les meilleurs restaurants avant une inflation fatale !

 RESTONS PRAGMATIQUES

Pas question de faire n'importe quoi pour autant !!!
Dans un premier temps, pourquoi ne pas s'exiler seulement 6 mois par an, en Thaïlande ? Cela vous permettra de revoir famille et amis régulièrement, de profiter à nouveau des plaisirs subtils de votre pays. Une solution qui nous parait plus que raisonnable, vous minimiserez ainsi les erreurs et une totale rupture avec vos proches, tout en fuyant la période hivernale de l'hexagone.
Si cette expérience s'avère très satisfaisante et si plus rien ne vous retient en France, alors oui, pourquoi ne pas envisager une expatriation définitive ?

NE SERAIS-JE PAS DÉJÀ MÛR POUR LA RETRAITE ?

Les plaisirs varient avec l'age, je m'en aperçois au lendemain de mon 57ème printemps.
Aux aventures torrides et tardives de la vie nocturne thaïlandaise réputée unique, je préfère de loin, me lever au son du muezzin puis m'installer sur ma modeste terrasse pour y préparer mon café frais, déguster mon croissant chaud et fumer ma première cigarette.

Aux récits captivants de rencontres insolentes, je préfère largement le silence complice de ma douce moitié.
Je laisse aux amateurs et aux bouffons : les rooftops branchés, les DJ's ratés, les beach bars cossus, les soirées festives endiablées. Je me contenterais de quelques verres de vin en bonne compagnie, dans une paillote crasseuse en bord de mer.

Je me préserve de la fougue de certains touristes, de leurs postures ostentatoires, de leurs bavardages insipides et de leur boucan. Je fuis les contraintes et j'évite les rencontres toxiques avant qu'elles ne compromettent mon humeur légère. Les médisants, les filous, les convaincus et les prétentieux m'ennuient. 
Alors docteur, est-ce grave ? Suis-je en train de devenir un sexagénaire aigri ?

Mes projets et fantasmes sont pourtant des plus nobles, j'envisage de me remettre au surf dès la prochaine morte saison. Je me suis déjà procuré lycra et wax, il ne me reste plus qu'à me fendre d'au moins 10 000 dans une long board. J'éviterais les spots populaires de Kata et Nai Harn à Phuket, même s'ils sont les plus proches de chez moi. Les spots sauvages de Khao Lak me tentent davantage. L'ambiance y est plus sereine et 100% thaïlandaise. Personne ne m'agressera même si mon niveau est laborieux et ma calvitie détestable.

Je vais aussi investir dans un yukata pour la maison, plus élégant que le slip kangourou tâché. On peut devenir un vieil égoïste et néanmoins avoir du respect pour ses voisins, ce n'est pas incompatible. 
L'idée d'enfiler des chaussettes ou lacer des chaussures me terrifie. Emprisonner mes arpions et risquer la formation de je ne sais quelle mycose ne me tente guère. Les Thaïlandais ont tort, les pieds sont admirables, il faut les respecter, les choyer. Sans pieds, l'homme n'est rien sur cette terre, c'est pas le manchot qui me contredira. Les slaps (" claquettes " pour les gars de la ville) c'est bien, faut juste éviter de mettre des chaussettes avec. Le pied respire et sa plante est protégée.

Voilà pour ma garde-robe à la " Big Lebowski " : slip, peignoir et slaps. Budget fringues 2000 THB. Parfait ! Avec l'âge, j'ai également développé une sale tendance radine.
Pas question pour autant d'imaginer une retraite sans retraitée, il me faudra donc faire un effort sur la notion de partage. L'avarice de l'homme est rédhibitoire chez la femme, on fera donc ce qui est nécessaire pour éviter les chamailleries.

Mon aptitude à lâcher prise est aujourd'hui à son apothéose, il faut dire que les efforts fournis pour arriver à un tel niveau d'oisiveté furent longs et acharnés. Au " tout-tout de suite " de l'épilepsie moderne, je préfère ne rien espérer, ne rien posséder, juste contempler ce que la nature a de plus beau à offrir et baigner dans une espèce d'état de béatitude niaise proche d'Alzheimer. J'aspire à vivre et finir mes jours dans un village du Sud thaïlandais où l'on laisse encore couler la vie sans barrage.

Comme ça, à première vue, on pourrait penser que je réunis les principales conditions pour me lancer et réussir ma retraite en Thaïlande... Pourtant, rien n'est moins sûr, je ne me résous toujours pas à l'idée d'arrêter de m'empiffrer de Pont L'Evèque, d'andouillette et de Saint-Estèphe... Le processus devrait donc prendre plus de temps que prévu.
MA RETRAITE A PHUKET

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