HISTOIRE DU TOURISME À PHUKET
En l'espace de 100 ans, le profil de Phuket a considérablement changé. L'île est devenue aujourd'hui, une des destinations d'Asie du Sud-Est les plus visitées. Contrairement aux idées reçues, son développement moderne l'a certainement sauvé d'une déforestation massive et d'une mutilation outrancière des exploitations minières.
Publié par Rawai.fr - Mis à jour le 27/08/2024
L'ÉVOLUTION DU TOURISME À PHUKET
Aéroport de Phuket - 1950
Rama IX à Rawai, au village Chao Leh - 1959
PHUKET DANS LES ANNÉES 50-60
En 1947, s'effectue le premier vol entre Bangkok et Phuket, la ligne devient alors opérationnelle.
En 1959, le couple princier se rend sur l'île pour la première fois. Le Roi Bhumipol encourage ses habitants à développer leurs activités économiques et à continuer l'exploitation des mines d'étain. Il partage de longs moments avec les Moken sédentarisés de Rawai beach et leur promet davantage de considération.Jusqu'à la construction et l'inauguration du pont Sarasin en 1967, c'est un bac qui transporte la population et les marchandises du continent jusqu'à Koh Phuket.
Au millieu des années 60, débutent à proprement parler, les prémices du tourisme à Phuket... Quelques GI's en transit à Bangkok ou installés sur les bases arrières thaïlandaises, visitent la région lors de leurs permissions et les premiers aventuriers en soif d'aventures tropicales, découvrent eux aussi, ce paradis quasiment vierge.
Le bac entre le continent et Phuket - 1950
Permission à Rawai beach - 1966
DANS LES ANNÉES 70
Durant le conflit au Vietnam, la capitale thaïlandaise et Pattaya accueillent les GI's en permission. Les Américains seront les premiers à voyager massivement en Thaïlande et à en vanter les singulières qualités. Ils seront suivis par les routards de la vague hippie en quête de nouveaux paradis et attirés par l'accès facile à une large palette de stupéfiants. La beauté exotique et l'éternelle juvénilité des Thaïlandaises ne laissera pas indifférents les moins défoncés d'entre eux. L'hospitalité et l'enthousiasme de la population locale fascinent cette première vague de backpackers.
Bangkok devient alors la destination en vogue, où toutes les aventures sont possibles et sans risques. Les voyageurs Européens et Anglo-saxons choisissent de découvrir les trésors de la Mer d'Andaman, très rapidement mis en valeur par les agences de voyage de la capitale siamoise.
Durant la décade, la compagnie Thai Airways organise les premiers vols quotidiens qui relient Bangkok à Phuket.
L’essor du tourisme international est en marche et la disponibilité de vols de moins en moins coûteux va contribuer à faire de Phuket une destination idéale pour combler toutes les envies d'aventures exotiques.
En 1974, le grand public découvre la baie de Phang Nga au cinéma, dans le 9ème James Bond : " The Man with the Golden Gun ". Les scènes les plus mémorables du film sont tournées à Bangkok, à Khao Phing Khan et Koh Tapu. Les spectaculaires images aériennes filmées en Baie de Phang Nga marquent les esprits. Depuis cette époque, Koh Tapu est définitivement baptisée " James Bond Island ".
Ce film, même s'il est loin d'être une oeuvre cinématographique majeure, tient un rôle considérable dans le développement du tourisme thaïlandais, il fait connaître la région et le pays à l'échelle planétaire. 2 autres films auront un impact publicitaire international similaire : " Emmanuelle " de Just Jaeckin sorti en 1974 et plus récemment " The Beach " réalisé par Danny Boyle et sorti en 2000.
Pêcheuses à Patong - 1975
Aéroport de Phuket - 1976
PHUKET DANS LES ANNÉES 80
Dans les années 80, l'activité touristique est amplifiée par la mode du soleil en hiver. C'est précisément à cette période que l'île découvre le tourisme de masse. Durant cette décennie, le phénomène occasionnera d'infimes dégradations sur le littoral Ouest. Quelques complexes hôteliers construits en bord de mer, dévisageront quelque peu Patong, Kamala et Karon. Le réseau routier connait lui aussi un développement important, les chemins de terre laissent place au bitume sur les axes reliant l'aéroport et les principaux villages.
C'est sur la plage de Kata, alors pratiquement déserte, que s'installe le Club Med en 1985-1986. L'entreprise investit une immense propriété en front de mer pour y construire son établissement. Kata beach Yai a d'ailleurs conservé ses paysages naturels, aucune construction farfelue ou mégalomane n'a depuis été construite sur cette parcelle de terrain.
La chaîne d'hôtels " Le Méridien " créée en 1972 par Air France, s'implante également à Phuket dans les années 80, à Karon et Nai Harn. Le groupe se vante à l'époque de respecter l'environnement en adaptant son style architectural au paysage côtier... Tous les goûts sont dans la nature... Le Méridien de Nai Harn beach est à nos yeux une immonde verrue qui mutile la colline située au nord de la plage.
Une poignée de Français participent activement au développement d'infrastructures touristiques dans l'hôtellerie et le domaine de l'excursion maritime et du charter.
Les zones ayant subi les plus gros dégâts causés par l'exploitation des mines deviennent à la fin des années 80, de luxueux complexes hôteliers, des marinas pour les yachts ou des terrains de golf.
Même si l'activité touristique devient la première source de revenus du pays, lorsqu'on constate la situation en 2024, on se dit qu'employer le terme de " tourisme de masse " à propos des années 80 est exagéré puisque la Thaïlande n'était visitée que par seulement 2 millions de touristes (en 1980).
40 années plus tard, Ce sont près de 40 millions d'individus qui se rendent dans le pays !
Nai Harn - 1980
Le cap Promthep - 1982
DANS LES ANNÉES 1990
Les rizières de Patong ont disparues, hôtels, bars, commerces et routes les ont remplacé. L'ancien village de pêcheurs est devenu le point de chute incontournable pour les touristes du monde entier.
Déjà à l'époque et bien plus qu'aujourd'hui, Patong se voulait être un must en matière de vie nocturne en Asie (et ailleurs). Seules, Pattaya dans la province de Chonburi, Patpong et Soi Cowboy à Bangkok, proposaient une paillardise de niveau supérieur.
Dès la fin des années 80, les médias occidentaux en quête de popularité, s'entichaient du phénomène de tourisme sexuel en Thaïlande. Ce sujet brûlant et quelque peu aguicheur garantissait aux chaînes, une audience considérable. La profusion des reportages assuraient alors au Royaume de Thaïlande, une publicité gratuite de grande envergure...
La réputation diabolique de Bangkok, Pattaya et Phuket s'est alors répandue et enflammée comme une traînée de poudre dans le cerveau de tous les " tourmentés de la bagatelle " du monde. Quelques milliards d'individus...
La prolifique ère minière quand à elle, s'essouffle, le cours mondial de l'étain chute. À Phuket, la dernière mine de cassitérite ferme en 1992.
Les élevages de crevettes en ferme ne cessent de se développer entre 1990 et 1995. De nombreuses variétés agricoles contribuent toujours de façon significative à l'économie de Phuket, mais de plus en plus de terres cultivées, y compris des rizières, sont en train de se couvrir de bâtiments, de routes et autres infrastructures.
Bar à Karon - 1993
Mine d'étain à Bang Tao - Fin 80
PHUKET EN AN 2000
En 2000, Rawai, le sous-district le plus au sud de l'île demeurait encore un calme village de pécheurs sans animations outrancières, ni constructions envahissantes. Seuls quelques touristes égarés s'y aventuraient quelques heures. Le village composé essentiellement de palmeraies et cocoteraies, fut le dernier du littoral à subir l'inéluctable fièvre du bâtiment entre 2010 et 2020.
Le tsunami du 26 décembre 2004, a tué 5 399 personnes en Thaïlande et fait 2 822 disparus. De nombreuses infrastructures ont été détruites. C'est à Patong, Karon et Kata où les dommages et les pertes humaines ont été les plus sévères. Les commerces installées sur les plages de Nai Harn, Ya Nui et Ao Sane furent totalement ravagés.
Toutefois, avec des aides financières et logistiques internationales faramineuses et la capacité de résilience hors du commun des Thaïlandais, le littoral a assez vite (entre 6 et 12 mois) retrouvé un aspect honorable.
À Phuket, de nouvelles lois (pas toujours respectées) ont dès lors été instaurées concernant les constructions sur le littoral, limitant la hauteur des ouvrages et la proximité avec la plage.
Les hôtels et chaînes haut de gamme ont saisi l’opportunité pour acheter des terrains avec l'ambitieux projet de transformer la région en une destination de luxe.
Rawai beach - 2001
PHUKET EN 2016
L'année 2015 aura connu l'extension de son aéroport, l'acharnement du gouvernement à raser tout établissement illégal sur le littoral nord-ouest.
2016 verra le début des constructions d'un tunnel entre Kathu et Patong, d'un autre au rond-point de Chalong.
Le projet de tramway " Light Rail " est planifié. La ligne partira de Ta Nun (avant le pont Sarasin) pour se diriger vers l'aéroport puis continuer vers Phuket town, Saphan Hin, en passant par Chao Fa East road pour finir sa route au rond point de Chalong. Il y aura 20 arrêts et la ligne fera 60 km de long. Le projet aurait dû débuter en 2021 (la crise sanitaire 2019-21 n'aura pas que des conséquences désastreuses, ce chantier sera sans doute retardé de quelques années)...
Nous conclurons le chapitre de la démesure et mégalomanie humaine avec la soi-disant reprise du projet de canal traversant l'isthme de Kra de Surat Thani à Phang Nga, pour éviter aux navires de passer par le détroit de Malacca...
PHUKET EN 2020
Face à l'adversité, les insulaires de Phuket ont généralement pour habitude et réflexe de ne pas s'affoler en sous-estimant la gravité de la situation. Un Occidental qualifierait ce comportement de déni mais il s'agit plus simplement d'une apathie compulsive qui caractérise généralement les habitants d'îles tropicales. Il n'y a aucun mauvais sentiment dans mes propos, bien au contraire... Personne ici, n'est transi par l'anxiété chronique qui gangrène la plupart de nos congénères occidentaux.
Pourtant, à la fin du mois de février 2020, il fallait bien se rendre à l'évidence, les farangs avaient déserté la place en emportant avec eux leurs €uros, leurs Yens et leurs Dollars. Et même si Phuket est la deuxième province la plus riche du pays, la majorité des habitants de Phuket vivent à crédit et leurs revenus proviennent généralement du tourisme.
Ce mal invisible, pas ou peu présent sur le territoire allait changer la donne sur l'île.
Dès le mois de mars, l'état d'urgence est décrété en Thaïlande, les aéroports ferment. En milieu d'année 2020, une partie de la population de l'île n'arrive plus à subvenir à ses besoins. Des dons et distributions de nourriture auront lieu pendant près de 2 ans. Il faudra attendre le 1er juillet 2021 et la mise en place du protocole " Thailand Pass " pour que Phuket accueille à nouveau des touristes...
Patong beach - 2020
Vol Paris-Phuket en 2020
PHUKET EN 2020-21
La population de Phuket a commencé à subir le contre-coup de la pandémie dès le mois de février 2020. Comme de nombreux Thaïlandais, les 700 000 habitants de Phuket n'ont pas pour habitude d'épargner. Ici, on vit au jour le jour, cela fait partie de la philosophie de vie des insulaires. Après la vague géante du tsunami de 2004, on se laissait aller à penser que plus rien de grave ne pourrait nous ébranler, surtout pas un virus microscopique...
Il fallu pourtant se rendre à l'évidence, l'économie de l'île était totalement paralysée et les acteurs touristiques ruinés. Une situation imprévisible et inimaginable pour nous tous.
La plus visitée des îles thaïlandaises s'est vue brutalement vidée de tous ses voyageurs internationaux et de la plupart de ses travailleurs employés dans le tourisme. Le marasme économique était tel que le seul moyen de subsister était de quitter l'île pour rejoindre le village natal et la famille. Seuls les natifs de Phuket sont restés mais ont brûlé rapidement leur pécule.
Cette fois-ci, la légendaire capacité des Thaïlandais à s'adapter et à résoudre les problèmes rapidement est mise à rude épreuve.
Les insulaires vivent désormais au ralenti et sont plongés dans une profonde léthargie. Contrairement aux gouvernements de nos contrées occidentales qui ont su indemniser les travailleurs les plus touchés par la crise sanitaire, en Thaïlande, le gouvernement et la royauté n'ont pas accordé la moindre aide.
Les insulaires vivent désormais au ralenti et sont plongés dans une profonde léthargie. Contrairement aux gouvernements de nos contrées occidentales qui ont su indemniser les travailleurs les plus touchés par la crise sanitaire, en Thaïlande, le gouvernement et la royauté n'ont pas accordé la moindre aide.
À Phuket, le système économique de l'île, basé à 80% sur le tourisme, fut une erreur et est totalement remis en question. Depuis cette pandémie, les dirigeants politiques vont devoir rapidement diversifier les activités économiques afin de pouvoir résister contre une éventuelle future et possible épidémie de grande ampleur.
Khao Lak - 2020
Kata Noi - 2021
PHUKET EN 2022
Certaines décisions du gouvernement pour lutter contre la crise touristique sont pour le moins surprenantes. Le choix de légaliser le cannabis à usage médical nous a particulièrement étonné. À dire vrai, c'est plutôt l'interprétation de la loi qui nous a réellement surpris, puisqu'aujourd'hui et dans toute la Thaïlande, vous pouvez acheter votre ganja librement dans des shops ayant pignon sur rue... La nouvelle loi précisait pourtant que l'usage récréatif demeurait illégal... Quoi qu'il en soit, le coup de pub a fonctionné à merveille, l'info a circulé internationalement dans tous les médias. Y aura t'il un retour économique conséquent et dans quelles mesures ? Tous les fumeurs de joints ou les cancéreux en chimio de la planète seront-ils davantage motivés pour visiter la Thaïlande ? On peut se permettre d'en douter...
L'exemption de visa qui passe de 30 à 45 jours aura assurément beaucoup plus d'effet. À mon humble avis, 60 jours sans visa auraient été plus efficaces, généralement les demi-mesures n'obtiennent que des résultats moyens. Pourquoi les demandeurs de visas ne sont pas bénéficiaires eux aussi de privilèges ? (Alors qu'ils sont logiquement amenés à dépenser plus pendant leur séjour). Depuis longtemps, je ne cherche plus à comprendre l'intérêt de certaines mesures politiques en France, je ne vais pas aujourd'hui m'attarder sur les réflexions des dirigeants thaïlandais. Cette année, je sais pertinemment qu'il faudra de toutes façons passer à la caisse. Il faudra payer plus aux compagnies aériennes, plus aux taxis, plus aux flics, plus au supermarché et plus à la pompe !
En venant en Thaïlande pendant les mois d'hiver vous verrez néanmoins votre note d'électricité et (ou) de gaz fortement diminuée et surtout vous échapperez peut être à la dépression... Si l'on en croit les médias français, le cocktail hivernal va sonner sévèrement, 9ème vague covid + inflation + crise énergétique + guerre et son lot de pénuries qui va bien avec, le programme est alléchant.
Tout ce cirque se fera sans moi, je me casse à Phuket avant que les zincs ne décollent plus. La pauvreté pourquoi pas mais sous les tropiques. C'est moins déprimant.
Alors oui, 2022-23 sera une excellente année pour le marché du tourisme en Thaïlande, les Occidentaux qui peuvent se le permettre fuiront la crise quelques semaines pour rejoindre les plages du sud. Les Chinois qui font toujours les frais de la stratégie zéro covid seront une nouvelle fois privés de dessert mais sont (en partie) remplacés depuis le début de l'été par les Indiens et les Russes. Mélangez le tout, saupoudrez d'un cannabis au taux de THC prodigieusement élevé et vous obtiendrez un sacré foutoir et une excellente aubaine pour remettre à niveau les comptes bancaires de nos amis thaïlandais.
PHUKET EN 2023
Ne voyez dans ce qui suit aucun mépris, peut être une pointe d'agacement, admettons-le...
L'événement qui nous a le plus marqué lors de la dernière haute saison est la prolifération de " chemises blanches à capuche ". Les habitués sauront de quoi je parle...
À Phuket (et très probablement Pattaya), une vague russe inédite aux proportions irréalistes, a prit d'assaut le littoral Ouest et ses plages populaires. Ce rush sans précédent a littéralement monopolisé 90% du marché de la location. Celui de la vente est également saturé et les tarifs pratiqués ont aujourd'hui quintuplé. Vous comprendrez peut être alors, que cette migration massive ne soit pas particulièrement bien perçue par les voyageurs occidentaux.
Nous n'évoquerons pas ici, les singularités du style folklorique typiquement slave qui demeurent à nos yeux, tout à fait mystérieuses et impénétrables. Nous espérons néanmoins, que le conflit en Ukraine s'apaise au plus vite pour que la population russe puisse partir en vacances partout ailleurs sur la planète, comme c'était le cas avant les sanctions internationales.
PHUKET EN 2024
Il était temps... Mieux vaut tard que jamais. Les Européens bénéficient depuis juillet, de l'exemption de visa de 60 jours ! Pourquoi ne pas avoir proposé cette mesure l'an dernier, avant la haute saison ? Pourquoi l'avoir appliqué seulement pour les Russes et les Indiens ?
La Thaïlande a ce point commun avec la France : tout à l'air très complexe et très lent à mettre en place. La moindre loi avant d'entrer en vigueur doit affronter ce labyrinthe, cet hydre insaisissable que constitue l'exécutif.
Dorénavant, nous nous réjouissons de ne plus avoir à communiquer à l'ambassade de Thaïlande, ces justificatifs absurdes, ces documents inutiles et à effectuer notre demande de visa plus de 2 mois avant le départ.
NOMBRE DE VISITEURS EN THAÏLANDE ENTRE 1960 ET 2023
LA PARENTHÈSE DE JEAN BOULBET
"...Le tourisme ne pouvait pas trop tarder à se manifester, fatalement appelé par la vocation même de paysages faits pour lui, des cadres d'une telle puissance d'évocation, des cadres faits pour attirer et retenir des foules en mal de paradis ou d'aventures... Ayant eu plusieurs fois à présenter la province de Phuket au public, j'ai chaque fois mis en garde contre la vue réductrice et erronée, pourtant adoptée trop facilement, d'un ancien "paradis" terrestre tout nouvellement devenu la proie d'un développement moderne soi-disant agressif car axé sur un tourisme destructeur. J'ai chaque fois fait le point, le plus objectivement possible, à partir de la situation telle que je l'ai trouvée à la fin des années 70. Photographies et cartes à l'appui, j'ai montré contrairement aux idées reçues, une île alors entièrement livrée, et sans freins, à la déforestation et aux exploitations minières qui la mutilaient, cernée par des eaux où la pêche tournait au saccage pur et simple par l'usage répandu d'explosifs et de produits toxiques. C'est cette époque que l'on évoque, automatiquement et un peu naïvement, comme idyllique..."
Extrait du livre De palmes et d'épines - Vers le port d'attache, édité par Seven Orients
LES CHIFFRES DU TOURISME EN THAÏLANDE DE 2006 À 2015
Un nombre record de touristes en 2015 et une augmentation spectaculaire des arrivées en provenance de Chine.
29 881 091 touristes ont visité la Thaïlande en 2015, signifiant une augmentation de 20,4% par rapport aux 24,81 millions de personnes qui s'étaient rendues dans le pays en 2014.
- Les Chinois représentent désormais 26,5% des touristes étrangers en Thaïlande (près de 8 millions de touristes chinois), ce qui les place en première position.
- Les arrivées d'Asie du Sud-Est, ont augmenté de 36% lors de l'année 2015.
- Le seuil du million de touristes indiens a été franchi durant l'année.
- En 2015, les arrivées européennes ont chuté de 8,6%. Ce chiffre s'explique notamment par une baisse très nette du tourisme russe en Thaïlande en baisse de 45%.
- Le nombre de touristes français augmente régulièrement tous les ans.
- L'économie thaïlandaise est en berne et les militaires au pouvoir tentent de relancer le tourisme, qui représente 14% du PIB.
KOH PHUKET : LA 12ème DESTINATION LA PLUS VISITÉE AU MONDE
Durant les années 80, Phuket connaît un succès touristique majeur. Depuis, le phénomène est croissant et connait une première explosion avec l'arrivée massive des russes dès 2010 et un véritable tsunami avec l'arrivée invasive des chinois (le gouvernement thaïlandais attend plus de 13 millions de chinois en 2019). En 2018, Phuket est la 12ème destination la plus attractive au monde. En 2017, l'île a accueilli 9,29 millions de visiteurs étrangers. Ils viennent essentiellement de Chine, du Japon, de Corée, de Malaisie, de Russie, d'Australie et d'Europe. Malgré la construction d'infrastructures hôtelières pour faire face à ce raz de marée asiatique, Phuket et sa région demeurent des destinations magiques. La baie de Phang Nga, Koh Phi Phi et les îles Similan sont les 3 principaux pôles attractifs de la région, ils sont littéralement pris d'assaut durant les mois de janvier et février. Il suffit donc d'éviter les épicentres touristiques en privilégiant d'autres horizons moins fréquentés pour passer un séjour agréable.
La diversité des moyens de transport, leurs prix raisonnables et l'aisance avec laquelle on se déplace dans la région stimulent les voyageurs les moins audacieux. L'hospitalité et la gentillesse naturelle des thaïlandais influencent également le choix de se rendre en Thaïlande.
La diversité des moyens de transport, leurs prix raisonnables et l'aisance avec laquelle on se déplace dans la région stimulent les voyageurs les moins audacieux. L'hospitalité et la gentillesse naturelle des thaïlandais influencent également le choix de se rendre en Thaïlande.